Oxygène – Articles de presse

L'Observateur / Dovin Ntelolo Diasonga / "Oxygène, le mal vivre de l’homme contemporain" / 06.05.10

Oxygène, le mal vivre de l’homme contemporain

La permanente quête du bonheur à la fois insaisissable et difficile à cerner, telle est la substantifique moelle de la pièce Oxygène. La nouvelle création théâtrale coproduite par Mabel Octobre (France), le Théâtre Malaïka (RDC) et Cultura tiesse (Congo Brazzaville). Au service d’un texte fluide et dénué de toute artifice, la metteure en scène française Judith Depaule donne corps à l’ambiguïté de l’existence de l’être humain partagé par plusieurs sentiments contradictoires. […] Le recours à la vidéo dans une scénographie signée Freddy Mutombo a donné plus de force à ce texte et créé une atmosphère onirique autour de ce spectacle qui intègre le public. […] Spectacle contemporain, Oxygène baigne du début à la fin sous les airs de la guitare, faisant ainsi croire à une comédie musicale. Véritable homme orchestre, Molly Mukelenge y joue de la guitare mais y prête également sa puissante voix suave. Outre l’intégration du public dans le décor, les tableaux peints tout au long du spectacle sont projetés à l’aide de la vidéo et accompagnent les comédiens sur la scène. Un cocktail artistique mélangeant le théâtre, la musique, la peinture…

Bâti sur les dix compositions inspirées de citations de saintes écritures (les décades), Oxygène est une fresque psychologique décrivant l’absurdité même de l’essence humaine. Le conflit de personnalité, le besoin de se réaliser par rapport à soi-même et par rapport à la société, le sentiment d’impuissance engendrée par l’absence de l’objet de son désir, l’incompréhension devant quelques faits, certains compromis qui n’est autre que la compromission que l’on est obligé de faire…

La vie avec ses réalités et règles implacables ne facilite pas toujours les choses, à l’image de certains gestes banales qui peuvent au final s’avérer d’une grande importance. En témoigne ce passage repris dans la pièce. « Etrange ? Si l’accoucheuse ne m’avait pas donné une tape sur la fesse pour me faire prendre conscience, comment saurai-je mon existence ?» Ou encore l’amnésie, mieux, la perte de mémoire que l’on doit afficher quelques fois pour être en harmonie avec notre environnement.

En fait, Oxygène traduit le malaise de l’homme contemporain qui n’est pas toujours en phase avec sa société et avec lui-même. En proie au surmenage et au stress liés à un emploi du temps surchargé, à un mode de vie infernal ou accablé par des problèmes insolubles aggravés par le chômage, l’homme suffoque. Il est asphyxié. Il lui manque quelque chose d’important pour sa survie à savoir, l’oxygène. C’est donc un homme apathique, en manque de repères que cette fresque décrit. Un fléau qualifié autre fois du mal du siècle par des écrivains et philosophes du 20ème siècle.

Spectacle vivant et captivant, il est appuyé par un texte plaisant rendu de manière convaincante par un couple aux jeux de scène séduisants composé de Cajou Mutombo de la République démocratique du Congo et de Chanterelle Piya de la République du Congo/Brazzaville. Oxygène a été mis sur pied lors d’une résidence de création d’un mois à la Halle de la Gombe, le Centre culturel français de Kinshasa (CCF/K). […]

Dovin Ntelolo Diasonga

Les dépêches de Brazzaville / Nioni Masela / "TARMAC DES AUTEURS - La création théâtrale Oxygène donne le ton du mois de mai" / 28.04.10

TARMAC DES AUTEURS - La création théâtrale Oxygène donne le ton du mois de mai

Ce premier  rendez-vous est une réalisation à plusieurs niveaux artistiques qui met sur scène deux acteurs des deux rives des deux Congo.

Chanterelle Pya et Cajou Mutombo, respectivement comédiens de Brazzaville et de Kinshasa sont les deux vedettes de la pièce mise en scène par Judith Depaule. Inspirée du texte d’Ivan Viripaev, la récente création est présentée dans une version où le chanteur Molly Mokelenge se constitue en Disco Jockey. La peinture et la scénographie qui y sont incluses sont l’œuvre de Freddy Mutombo. Ce spectacle produit à la suite d’un atelier « Théâtre et vidéo » initié par la troupe théâtrale des Malaïka du 31 mars au 10 avril dernier sera joué le 01er mai. Il s’agit d’une coproduction des troupes « Mabel Octobre » de France représenté par Judith Depaule, « Théâtre des Malaïka » de la RDC et du Centre culturel français de Kinshasa.

La soirée du samedi prochain entre dans le cadre de la tournée locale d’Oxygène. Son début est annoncé pour demain soir à la Halle de la Gombe. Avant d’achever sa course le 5 mai au centre d’initiation artistique de la jeunesse (Ciaj) à N’djili, elle passera par l’« Espace Mutombo Buitshi », à Bandal. Ce sera au lendemain de sa première kinoise. Et, le cadre culturel de Lingwala, « Eza Possibles » accueillera la pièce juste après le « Tarmac des auteurs », ce dimanche. Ce périple kinois sera suivi par une seule production provinciale à la Halle de l’étoile, Centre culturel français de Lubumbashi.

A la suite de cette programmation initiale sera à l’affiche la nouvelle création théâtrale « L ». Cette dernière sera présentée deux soirées d’affilée, soit le mardi 4 et le mercredi 5 mai prochain. Et, du samedi 8 au mardi 11 prochain, le dimanche y compris, le « Tarmac des auteurs » accueillera le théâtre Kocou du Bénin.

Nioni Masela

Siège: Les Manguiers, 84 avenue Paul Doumer, Brazzaville, République du Congo – Bureaux en Europe: 38 rue Vaneau, Paris 7ème, France – Bureaux aux Etats-Unis : 1250 24th Street, Washington DC 20037 – Tél. : + 33 (1) 45 51 09 80 – Fax : + 33 (1) 45 51 03 06 – Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

Le potentiel / Martin Enyimo / "Congo-Kinshasa : La pièce Oxygène d’Ivan Viripaev à l’affiche à la Halle de la Gombe" / 22.04.10

Congo-Kinshasa : La pièce Oxygène d’Ivan Viripaev à l’affiche à la Halle de la Gombe

Kinshasa — Oxygène, c’est le titre de la pièce de l’auteur russe Ivan Viripaev qui sera présentée le jeudi 29 avril prochain à la Halle de la Gombe/Centre culturel français.

Deux compagnies de théâtre, Mabel Octobre de France et Théâtre Malaïka de la République démocratique du Congo, se mettent ensemble pour jouer. Chanterelle Piya, Cajou Mutombo et Moly Mokelenge se partagent les rôles de cette création. La metteuse en scène, la française Judith Depaule, a fait appel à la musique, la peinture et à la vidéo dans cette pièce. Et d’ailleurs, la peinture et la scénographie est assurée par Freddy Mutombo. Le public habitué de la Halle de la Gombe va découvrir ce spectacle assez inédit qui met ensemble le théâtre, la peinture et la vidéo.

Outre le Centre culturel français, Oxygène sera interprétée le vendredi 30 avril à l’Ecurie Maloba (Espace Mutombo Buitshi) dans la commune de Bandalungua, le samedi 1er mai à l’Espace Tarmac des auteurs dans la commune de Kintambo. D’autres rendez-vous sont pris, notamment, à l’Espace Eza possibles dans la commune de Linguala le dimanche 2 mai, et au Centre d’initiation artistique pour la jeunesse (Ciaj) dans la commune de N’Djili le mercredi 5 mai. La dernière représentation est prévue le vendredi 7 mai à la Halle de l’Etoile au Centre culturel francçais de Lubumbashi dans la province du Katanga. L’on retient que l’auteur de la pièce, le russe Ivan Viripaev est né en 1974 à Irkoutsk en Sibérie. C’est en octobre 2003 qu’il a écrit son texte Kislorod (Oxygène), après avoir pris en tant qu’acteur à la création dudit texte qui fut en scène par Viktor Ryjakov. Très rapidement, Oxygène s’est inséré parmi les spectacles les plus suivis de Moscou, avant de faire le tour des festivals internationaux. Bien reçu par des critiques, cette pièce se voit décerner de nombreux prix et elle est traduite et mise en scène à plusieurs reprises en Allemagne, en Italie, en Pologne, etc.

La première version française voit le jour à Bruxelles en septembre 2004, sous la direction de Galin Stoev avec la production Compagnie Fraction. Cette version est présentée au Festival Passages Nancy en 2005 puis dans le cadre de La Mousson d’été et obtient le prix du Festival Emulation à Liège toujours en 2005. En 2006 et 2007, cette oeuvre d’Ivan Viripaev est jouée au Théâtre de la Cité internationale à Paris. Et voilà qu’en cette année 2010, Judith Depaule amène cette pièce à Kinshasa et à Lubumbashi.

Martin Enyimo

L'Observateur / Dovin Ntelolo Diasonga / "Renforcement des capacités" / 15.04.10

Renforcement des capacités

L’intégration de la vidéo au théâtre apportée aux professionnels congolais

Pour se mettre à la page par rapport à l’évolution technologique, une dizaine des comédiens, metteurs en scène et réalisateurs vidéastes congolais vient de bénéficier du 31 mars au 10 avril courant à la Halle de la Gombe, d’une formation sur l’utilisation de la vidéo dans le théâtre. L’intégration de la vidéo dans le théâtre fait de plus en plus des émules, mais pour une utilisation efficiente, il est important de maîtriser tous les contours pratiques de la chose. C’est ce qui justifie l’organisation de cet atelier sur l’initiative du Théâtre Malaïka (RDC) et de Mabel Octobre (France), avec le concours du Centre culturel français de Kinshasa (CCF/K), la Halle de la Gombe et du Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa (CWB/K).

Animé par la française Judith Depaule, l’atelier sur le théâtre et la vidéo a donné des outils de travail aux pratiquants de l’art de Molière venus de différentes structures théâtrales de la ville de Kinshasa. Parmi les stagiaires, figurait même une brazzavilloise. La restitution organisée le vendredi 2 avril a fourni les preuves de l’appropriation de cette nouvelle donne dans la dramaturgie. Les participants à cette session de formation devraient avoir un profil. « La consigne était de trouver des personnes qui avaient l’habitude de travailler avec des textes ou auteurs contemporains, pas traditionnels », a signifié Judith Depaule. Au cours de cet atelier, les stagiaires ont été initiés sur l’intégration de la vidéo au théâtre du point de vue dramaturgique.

En considérant la vogue dans l’utilisation de la vidéo dans le théâtre, la formatrice estime qu’il ne s’agit pas de la prendre pour un élément gratuit. « Moi je dis, la vidéo ne doit pas être là pour faire joli, pour faire contemporain. Forcement parce qu’elle apporte quelque chose de plus. Ce que le texte ne raconte pas, un partenaire avec qui on va dialoguer », soutient Judith Depaule. L’idée est de créer une vidéo autour du texte de manière à l’accompagner pendant le spectacle. L’atelier, explique-t-elle, a consisté à s’interroger sur le rôle de la vidéo au théâtre. En Europe, c’est depuis plus ou moins 15 ans qu’elle est utilisée. Et de plus en plus la vidéo est devenu partie intégrante du théâtre à l’instar de la lumière, du costume ou du décor…

La pièce Oxygène de l’auteur contemporain russe Ivan Viripaev a servi de matière didactique. Les stagiaires étaient éclatés en trois groupes de quatre comprenant un metteur en scène, deux comédiens (chaque fois une femme et un homme) et un réalisateur vidéaste. Il a été ainsi procédé au choix de la composition du texte découpé en dix parties comprenant des références bibliques. Chaque fait était analysé. Les stagiaires on été conviés à imaginer des images vidéo. Un travail relevant de la dramaturgie, car dans la plupart de cas, note Judith Depaule, on réalise de tournages ou on prend des images de récupération. Ensuite, les stagiaires passent au montage en intégrant toutes les précédentes étapes : vidéo, jeu d’acteur, une action scénique… « Les outils utilisés par la régie vidéo permettent d’avoir plus de créativité. C’est important d’avoir des outils réactifs », a fait savoir la directrice de la compagnie théâtrale française Mabel Octobre.

Metteur en scène et directrice de Mabel Octobre, Judith Depaule séjourne à Kinshasa dans le cadre de la création de la pièce Oxygène. Cajou Mutombo, responsable du Théâtre Malaïka, a profité de sa présence dans la capitale congolaise pour lui proposer d’animer l’atelier sur l’intégration de la vidéo dans le théâtre au profit des comédiens, metteurs en scène et réalistes vidéastes kinois, y compris une brazzavilloise.

Cajou Mutombo est convaincu que cet atelier va permettre aux participants d’appréhender désormais autrement l’élément vidéo dans la dramaturgie avec toutes les connaissances qu’ils ont maintenant en leur possession. Avant d’ajouter que dans la pratique de leur métier, surtout en qui concerne la vidéo, ils vont gagner en maturité.

Dovin Ntelolo Diasonga

Le potentiel / Martin E. & Patou N. / "Congo-Kinshasa : A la Halle de la Gombe de Kinshasa - Un stage de formation sur le théâtre et la vidéo" / 14.04.10

Congo-Kinshasa : A la Halle de la Gombe de Kinshasa - Un stage de formation sur le théâtre et la vidéo

Kinshasa — Le stage « Théâtre et vidéo » dirigé par la metteur en scène française Judith Depaule, a été organisé avec le concours du Théâtre des Malaïka, le centre culturel français de Kinshasa et le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa.

Au cours du stage, les participants ont travaillé à partir d’un texte russe contemporain d’Ivan Viripaev, Oxygène, qui sera monté par Judith Depaule, avec un usage particulier de la vidéo et présenté à la petite Halle de la Gombe le 29 avril. Ceci, avant d’être repris dans plusieurs lieux de Kinshasa ainsi qu’au centre culturel français de Lubumbashi dans la province du Katanga. La pièce, écrite en 2001, est montée dans de nombreux pays avec succès. Par l’intermédiaire d’un homme et d’une femme (Elle et Lui), traversé par l’amour, elle parle d’une génération en manque d’air, à la recherche d’oxygène pour exister dans un monde à la dérive. La pièce Oxygène d’Ivan Viripaev se divise en 10 compositions, chacune inspirée d’un verset biblique.

Par équipes de quatre (un metteur en scène, un vidéaste et deux acteurs), les stagiaires se sont emparés d’une des parties de la pièce. Le groupe 1, composé de Jeannine Tshibola pour la mise en scène, de Pitchou Tchovo pour les images, et de Chaida Sukusuku et Merlin Dianda pour le jeu d’acteurs, a choisi la composition 1, intitulée «Un baladeur sur les oreilles ». Le groupe 2, qui réunissait Don Diengue Nankaka à la mise en scène, le réalisateur Clovis Sombete et les comédiens Dada Kahindo et de Fabrice Mukala, a porté son dévolu sur la composition 8, « Les perles ». Et, enfin, le groupe 3, constitué d’Annie Lukayisu à la mise en scène, de Jean-Pierre Mumba à la réalisation, et de Chanterelle Piya et Guy Biembogo au jeu, a travaillé sur la composition 6, « Sans sentiments ».

Le stage s’est déroulé sur dix jours, à raison de 6 heures par jour avec 12 participants. Judith Depaule, qui utilise systématiquement la vidéo dans ses spectacles depuis plus de dix ans, a exposé, extraits de ses mises en scène à l’appui, les différents usages de la vidéo au théâtre : vidéo « paysage » tendant à éliminer les décors traditionnels, vidéo « archive » qui, comme le nom l’indique, a pour fonction de témoigner, vidéo « personnage » (qui peut doubler les personnages dans un spectacle ou en faire apparaître d’autres) ; la vidéo « texte » qui se substitue à lui, le complète ou le prolonge ; et la vidéo « lumière » produisant de la lumière en mouvement. Ont été également détaillés les modes, les supports et les outils de projection : comment et sur quel support peut-on projeter et avec quels dispositifs techniques ?

Chaque groupe a fait une analyse dramaturgique de la composition qu’il avait choisie et a pensé au type d’images qu’il souhaitait y associer en justifiant de ce qu’elles pouvaient apporter au texte. Une fois les images définies, un plan de tournage a été établi. Les participants ont brièvement été formés à l’utilisation d’une caméra vidéo, à la notion de cadre et de valeur de plan, de caméra portée ou posée sur un pied. Les équipes sont ensuite parties en repérages puis en tournage. Des images ont été tournées sur place, au centre culturel français, d’autres ont nécessité des déplacements en ville, d’autres encore ont été récupérées sur internet ou extraites de Dvd. Comme dans tout tournage, les images ont été sélectionnées et montées en concertation avec la formatrice. Certaines d’entre elles ont demandé un travail de recomposition, et le texte a été généré par ordinateur. La question du son s’est également posée. Et on a plutôt choisi d’avoir des séquences vidéo muettes ou ayant recours à des sons additionnels : musique, voix enregistrée.

MARIAGE THEATRE ET VIDEO

En Europe, le théâtre se marie de plus en plus souvent à la vidéo et a recours aux nouvelles technologies, symptôme d’une époque où l’image et l’informatique sont toujours plus présentes et contaminent toutes les sphères d’activité. Nos paysages quotidiens ne s’imaginent plus sans elles. Quelle forme la vidéo doit-elle avoir et quel rôle peut -elle jouer dans un spectacle ? Comment se construit-elle ? Quelle mise en scène et quel jeu pour les comédiens implique-t-elle ?

Parallèlement au travail de vidéo, les groupes ont commencé leur travail de répétition et à mettre en place une mise en scène. Il a été demandé aux comédiens de respecter à la virgule près la ponctuation du texte, celle-ci étant primordiale et induisant une diction et une respiration particulières. L’auteur a souhaité faire entendre ainsi la danse que l’oxygène accomplit dans les poumons de ses personnages. L’ordre des vidéos, leur emplacement et leur support de projection ont été tranchés et les équipes ont pu répéter avec l’image et trouver des interactions avec les projections. Le premier groupe s’est plutôt attaché à des représentations métaphoriques sur le couple et la naissance (ombres suggestives sur l’accouplement, ventres de femme enceinte à terme, tamis tenus par une main masculine et une main féminine, paire d’yeux reconstituées à partir d’un oeil de femme et un oeil d’homme ). Le second a construit toute sa partition vidéo autour de la notion de match en filmant une partie de dames jouées par les mêmes acteurs que ceux de la composition et en donnant à voir des images de sport (montage de très courtes séquences de catch et de football, arbitre sifflant l’arrêt du match et affichage du score final). Le troisième a cherché a représenter le subjectif des personnages débattant de leur problèmes de sexe (cours d’eau, Lumumba au titre d’idole, yeux, fesses et jambes de femme, couple d’enfants avec une petite fille la tête en bas et les pieds en l’air, petite fille se grattant avec frénésie la tête).

Enfin, la restitution a réuni la somme de toutes ses étapes et a fait découvrir aux spectateurs trois petites formes scéniques intégrant de la vidéo, comme trois propositions esthétiques abouties et autonomes. Bien évidemment dix jours de stage ne suffisent pas à faire le tour de la question, mais chaque participant repart en ayant découvert l’écriture d’un auteur, en ayant entrevu le panel des possibilités d’une nouvelle écriture scénique mais aussi ses exigences, reste encore la question de sa faisabilité technique dans une ville comme Kinshasa.

Martin E. & Patou N.