Corps de femme 1 – le marteau

volet 1 de la quadrilogie Corps de femme – Pologne

« Le marteau n’est pas une discipline féminine et alors? Si les filles veulent le pratiquer et se sentent bien en le pratiquant, si ça fait partie de leur vie, qu’est-ce que ça peut faire que ce ne soit pas une discipline pour les femmes ? Ce n’est pas mon problème. Moi, je pourrais dire que le ballet n’est pas pour les hommes ou que quand les hommes dansent ils se ridiculisent. Et alors ? Si ça fait partie de leur vie, s’ils se réalisent, s’il vivent avec ça et qu’ils se donnent tout entier, qu’ils ont ça dans la peau, ça va. On peut dire que le lancer du marteau n’est pas une discipline féminine, mais moi je me sens bien… » – Kamila Skolimowska

durée 55′
disponible en tournée (en français)
captation vidéo disponible sur demande en DVD et en téléchargement

création au Teatr Polonia (Varsovie), 2008

tout public

INTENTION

« La question du genre et de la sexuation de nos comportements provoque chez moi un trouble profond. Elle me renvoie à la bicatégorisation homme-femme, à la systématisation et au besoin de normes de la société dans laquelle je m’inscris. Elle est au centre des contradictions auxquelles je suis en proie dans mon rapport aux autres, hommes comme femmes. Elle s’impose, dans mon parcours, comme un territoire nécessaire d’exploration.
L’accès au sport pour les femmes a fait l’objet d’un long combat avec le corps médical qui pensait (et pense encore) que la fonaction première du corps de la femme est la procréation, que la pratique sportive, en entraînant le déplacement de l’utérus, le rétrécissement du bassin et autre durcissement de la fibre musculaire, viendrait pervertir, altérer voire annuler. Les médecins ont dénoncé, entre autres, l’immoralité de l’usage féminin de la bicyclette ou du cheval monté à califourchon. Le masculin préfère voir la femme dans un corps contraint dont il dispose et qu’il maîtrise, non expansif si ce n’est pour son plaisir, en bref non émancipé. De fait, le sport déplace le corps de la femme sur un territoire déjà occupé. (…)

Cette réflexion m’a conduite en Pologne jusqu’à Kamila Skolimowska, première championne olympique du lancer du marteau féminin. Discipline homologuée en 2000 à Sydney, considérée comme l’épreuve athlétique la plus physique après le saut à la perche, elle s’est ouverte aux femmes dans les années 90. Sur le mode du documentaire, des heures d’observations, de prises de vues vidéo en entraînement et des entretiens avec l’athlète ont donné naissance à un spectacle, Corps de femme 1 – le marteau. J’ai ensuite décidé d’explorer mon propre territoire et de me tourner vers le ballon ovale et deux équipes féminines de rugby : l’Athlétic Club Bobigny 93 rugby (Top 10) et le Rugby Club Soisy Andilly Margency 95 (3e division). Je me suis cette fois-ci exercée à un portrait multi faces (d’une équipe de rugby à XV), selon le même procédé que le précédent, dans Corps de femme 2 – le ballon ovale.

Dans le troisième volet, Corps de femme 3 – les haltères, je suis allée à la rencontre de Nurcan Taylan, haltérophile née en 1985, première sportive turque à avoir décroché l’or olympique, championne du monde en 2010 des -de 48 kg (pour 1m52), détentrice de plusieurs records, soulevant respectivement 95 et 115 kg.

Après ces trois volets, je dirigerai mon investigation en Allemagne vers une sportive de l’ex-RDA, victime du dopage, ayant fait partie du programme médical de la STASI. Enfin, je souhaiterais, dans une dernière variation, confronter les 4 volets en les fusionnant. »

Judith Depaule

[...]

INTENTION

« La question du genre et de la sexuation de nos comportements provoque chez moi un trouble profond. Elle me renvoie à la bicatégorisation homme-femme, à la systématisation et au besoin de normes de la société dans laquelle je m’inscris. Elle est au centre des contradictions auxquelles je suis en proie dans mon rapport aux autres, hommes comme femmes. Elle s’impose, dans mon parcours, comme un territoire nécessaire d’exploration.

L’accès au sport pour les femmes a fait l’objet d’un long combat avec le corps médical qui pensait (et pense encore) que la fonaction première du corps de la femme est la procréation, que la pratique sportive, en entraînant le déplacement de l’utérus, le rétrécissement du bassin et autre durcissement de la fibre musculaire, viendrait pervertir, altérer voire annuler. Les médecins ont dénoncé, entre autres, l’immoralité de l’usage féminin de la bicyclette ou du cheval monté à califourchon. Le masculin préfère voir la femme dans un corps contraint dont il dispose et qu’il maîtrise, non expansif si ce n’est pour son plaisir, en bref non émancipé. De fait, le sport déplace le corps de la femme sur un territoire déjà occupé.

L’instigateur des jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, était d’avis que le rôle des femmes devait se limiter à couronner les vainqueurs, interdisant aux femmes l’accès aux compétitions. Si leur participation aux jeux et à l’ensemble des disciplines sportives est en constante progression, notamment depuis les années 60, elle s’accompagne de la remise en cause de leur effective féminité. Après avoir imposé des tests de féminité aux sportives jusqu’en 1999 (certificat, examen gynécologique, contrôles chromosomiques X ou Y), le Comité International Olympique tolère encore à Beijing, en 2008, durant les JO d’été, la tenue d’un laboratoire de détermination du sexe pour les sportives à la morphologie douteuse. Durant l’été 2009, l’apparence physique et la performance de la jeune coureuse sud-africaine Caster Semenya sur 800 m. ont mis le monde sportif en émoi.

À l’heure où l’Europe place la parité au coeur de ses préoccupations, le sport reste un révélateur d’inégalités. En témoignent les résistances que les fédérations rencontrent pour le développement de certains sports au féminin, quand elles n’en sont pas elles-mêmes le principal frein. De leur côté, les médias accordent très peu de moyens et de place aux pratiques féminines et s’imposent comme une institution sociale de canonisation de féminité et de masculinité. La puissance physique brute – que de nombreux sports exigent – continue à être perçue comme une preuve matérielle et symbolique de l’ascendance biologique des hommes. Plus le sport est dit viril, plus la femme qui l’exerce doit être avenante et afficher les marqueurs obligés de la féminité. Plus la sportive est compétitive, plus elle doit être irréprochable quant à l’authenticité de son sexe.

Cette réflexion m’a conduite en Pologne jusqu’à Kamila Skolimowska, première championne olympique du lancer du marteau féminin. Discipline homologuée en 2000 à Sydney, considérée comme l’épreuve athlétique la plus physique après le saut à la perche, elle s’est ouverte aux femmes dans les années 90. Sur le mode du documentaire, des heures d’observations, de prises de vues vidéo en entraînement et des entretiens avec l’athlète ont donné naissance à un spectacle, Corps de femme 1 – le marteau. J’ai ensuite décidé d’explorer mon propre territoire et de me tourner vers le ballon ovale et deux équipes féminines de rugby : l’Athlétic Club Bobigny 93 rugby (Top 10) et le Rugby Club Soisy Andilly Margency 95 (3e division). Je me suis cette fois-ci exercée à un portrait multi faces (d’une équipe de rugby à XV), selon le même procédé que le précédent, dans Corps de femme 2 – le ballon ovale.

Dans le troisième volet, Corps de femme 3 – les haltères, je suis allée à la rencontre de Nurcan Taylan, haltérophile née en 1985, première sportive turque à avoir décroché l’or olympique, championne du monde en 2010 des -de 48 kg (pour 1m52), détentrice de plusieurs records, soulevant respectivement 95 et 115 kg.

Après ces trois volets, je dirigerai mon investigation en Allemagne vers une sportive de l’ex-RDA, victime du dopage, ayant fait partie du programme médical de la STASI. Enfin, je souhaiterais, dans une dernière variation, confronter les 4 volets en les fusionnant. « 

Judith Depaule

LE MARTEAU FÉMININ – HISTOIRE ET RÈGLES

Les premières compétitions de marteau féminin font leur apparition dans les années 90. C’est en 2000, aux Jeux Olympiques de Sydney, que le marteau féminin est officiellement homologué avec le saut à la perche (les deux dernières disciplines athlétiques à avoir résisté à la féminisation), alors que le marteau y est disputé par les hommes depuis 1900. A la surprise générale, la première championne olympique est une jeune polonaise de 17 ans et demi, Kamila Skolimowska. C’était la première fois depuis 1964 qu’une athlète polonaise remportait un titre olympique en tant que junior.

Championne en titre en Pologne depuis qu’elle a 14 ans , Kamila a commencé sa carrière sportive à l’âge de 12 ans en tant qu’haltérophile. Elle remporte l’argent aux Championnats d’Europe à Munich en 2002, et le Bronze à ceux de Göteborg en 2006. Elle participe aux Jeux Olympiques de Pékin, mais, blessée, elle rate ses 3 essais en finale.

Le marteau féminin suit les mêmes règles que le marteau masculin, seul le poids du marteau diffère.
 Le marteau est composé d’une boule métallique, reliée à une poignée par un câble de 1m19. 4kg est le poids réglementaire pour les femmes contre 7kg25 pour les hommes. L’athlète lance à partir d’un cercle d’un diamètre de 2m13, situé dans une cage en forme de U, munie d’un filet susceptible d’arrêter la trajectoire du marteau sans le faire rebondir. La cage fait de 7 à 10m de hauteur et présente une ouverture de 4m par laquelle le marteau est lancé. Selon un angle de 34°92, deux lignes blanches partent du cercle et délimitent le secteur où le marteau doit atterrir. Le jet n’est pas pris en compte si le marteau tombe en dehors du secteur, touche le filet où si l’athlète sort du cercle durant le lancer. L’athlète n’est autorisé à quitter le cercle qu’après que le marteau ait touché le sol et uniquement de derrière les « moustaches », tracées de part et d’autre du cercle. L’action de lancer consiste à entrer dans le cercle, à faire tournoyer le marteau au-dessus de la tête et à tourner sur soi-même, sans règle stricte quant au nombre de rotations avec les bras ni de tours sur soi-même, à s’arrêter et à lancer le plus loin possible dans la limite du secteur. La compétition permet 3 essais et 3 essais supplémentaires pour les 8 athlètes qui ont réalisé les meilleures performances. Bien moins médiatisé que les disciplines de course ou de saut, les lancers sont délaissés du grand public, qui en connaît rarement les règles.

Les sportives, qui s’adonnent aux lancers, présentent traditionnellement une musculature sur-développée. L’image qu’on a d’elles est celle de femmes trop fortes, disproportionnées, masculines, disgracieuses, proches des phénomènes de foire. Quelle relation ces sportives entretiennent-elles avec leur corps et leur féminité, comment vivent-elles le regard des autres, à quels sacrifices sont-elles prêtes pour pratiquer leur sport, comment vivent-elles leur vie de femme ?

En savoir plus →

MISE EN SCÈNE DU SPECTACLE

MISE EN SCENE

J’ai longuement filmé et interviewé Kamila Skolimowska sur son lieu d’entraînement en juin 2008 à Spala, en Pologne. Je l’ai également suivie, chaque fois qu’elle me le permettait, lors de rendez-vous professionnels ou familiaux. C’est ainsi que j’ai pu constituer un corpus de textes (transcription des interviews) et d’images, à partir duquel j’ai pu écrire le spectacle.

Le spectacle décline des considérations sur l’histoire du marteau féminin et les tests de féminité, explique grâce à un film d’animation les règles de lancer du marteau, relate le parcours sportif de Kamila Skolimowska, son rapport à l’effort et à la féminité, et ce qu’elle ressent au moment du lancer (moment qui en l’espace de 3 à 5 secondes consiste à coordonner près de100 éléments). Il donne à voir la championne en situation d’échauffement et de préparation, de lancer, de relaxation et dans sa vie privée.

La scénographie du spectacle s’organise autour de 4 éléments :

– un marquage au sol reproduisant à l’identique le cercle d’où on lance et l’angle du secteur où le marteau doit retomber ;

– 3 podiums ronds de hauteurs différentes ;

– 1 chaise d’arbitre empruntée à un autre sport ;


- 1 projection vidéo grand format en fond de scène et 1 tour d’écrans LCD petit format, permettant d’opposer des images de nature, de valeur et de dynamique différentes.

Certaines images ont été retravaillées en post-production (animation, compositing) ou filmées avec des partis pris particuliers (caméra embarquée, gros plans, angles de vues inattendus), afin de sublimer leur aspect documentaire et de les faire basculer dans un champ onirique.

La musique se nourrit de sons produits par la lanceuse durant sa pratique, retravaillés à l’ordinateur et agrémentés d’autres sources, formant une composition organique de structure circulaire qui rythme l’ensemble du spectacle. Certaines parties du texte sont sonorisées.

Seule en scène, la comédienne Marie de Basquiat porte la parole de la championne, toujours présente à l’image, et décline une gestuelle empruntée au lancer du marteau et à ses échauffements.

En savoir plus →

EXTRAIT DU TEXTE

EXTRAIT

« Ma famille entretient depuis longtemps un rapport avec le sport. Ma mère était discobole, mon père, haltérophile, du coup, je n’ai pas vraiment eu le choix. C’était plutôt ma destinée de devenir une sportive et je dois avouer que ma famille m’a toujours soutenue. J’ai commencé le sport à l’âge de 11 ans.  Mon frère s’était mis aux haltères. Comme une p’tite sœur, je l’embêtais, je voulais faire comme lui. Il jouait aux petites voitures, moi aussi ; il s’entraînait moi aussi.  Et ça marchait plutôt bien pour moi, j’étais bonne techniquement, mais quand même trop jeune pour pratiquer ce genre de sport. À 12 ans, j’ai gagné une médaille de bronze dans un championnat, mais j’ai dû stopper ma carrière d’haltérophile parce qu’il y a une règle qui dit qu’on ne peut participer aux compétitions internationales qu’à partir de l’âge de 15 ans. J’ai renoncé, je ne voulais pas attendre trois ans. Mon frère s’est mis à lancer le marteau et le disque (il était très costaud), avait de bons résultats, et, une fois de plus, sa petite sœur a voulu l’embêter, a voulu faire comme lui.  Mais l’entraîneur, mon futur entraîneur, observait tout. Il a demandé à mon frère qui j’étais. Il m’a proposé de m’entraîner, de rejoindre son équipe, et réfléchir à si j’avais envie de faire ça. Je me souviens de mon premier entraînement, j’avais alors de beaux et longs cheveux, deux couettes avec des rubans, mon frère me tenait par la main,et la première chose que j’ai vue quand je suis arrivée au stade, c’étaient cinq grands mecs de 120kg, en combinaison de lycra, jouant au basket. C’était si drôle, si paradoxal : des mecs de 120kg, en lycra, courant derrière un ballon. Un massacre, un vrai massacre !

Le lancer du marteau féminin était une nouvelle discipline, il faisait son entrée sur l’arène internationale et les performances n’étaient pas encore très élevées. Je me suis entraînée pendant 3 mois et, au bout de 3 mois de travail, j’ai réussi à lancer 47m66, et, grâce à ce résultat, j’ai gagné mes premiers championnats, les championnats de Pologne Seniors. À cette époque, j’appartenais à la catégorie des Benjamines pas même des Minimes. C’était un évènement, jamais une enfant n’avait rivalisé avec des seniors et gagné le championnat de Pologne.  J’ai eu de la chance, si la même chose avait lieu aujourd’hui, ça serait plus difficile, le record polonais actuel est de 77,96m. Si une fille faisait un jet de 47m aujourd’hui, personne ne la remarquerait. J’ai eu la chance d’avoir commencé le lancer du marteau au bon moment. Depuis cette victoire, tous les ans, je remporte les championnats de Pologne, sauf une fois, où je n’ai pas pu participer, je m’étais blessée au genou. J’ai déjà 11 titres nationaux, je pourrais être blasée, mais c’est pour moi une compétition très agréable où je côtoie des filles de tout le pays, des jeunes à qui on a inoculé le bacille du marteau et qui en éprouvent du plaisir.  Moi, j’observe tout ça, j’ai presque 26 ans, on peut dire que je suis déjà un peu une vétéran. Je lance depuis 12 ans, et, chaque année, les jeunes progressent et se rapprochent un peu plus de moi.

L’année 2000 a débuté, nous attendions que la fédération internationale décide que le marteau féminin soit homologué à Sydney ou à Athènes, et j’ai lu dans les journaux que le marteau féminin figurerait à Sydney. C’était extraordinaire, ça changeait tout, j’ai commencé à considérer l’entraînement autrement. Doigt 1. Beaucoup de sportifs rêvent de participer aux jeux olympiques, pas pour gagner, mais pour participer à ce genre d’évènements qui concentrent tout l’esprit du sport, toute son histoire, sa genèse. J’avais très envie d’y aller et j’ai tout fait pour y aller. J’ai réussi, j’ai été qualifiée pour participer aux jeux olympiques. Je me souviens quand nous avons obtenu le premier équipement : quatre grands sacs, vraiment très grands, avec des vêtements sportifs élégants, plein, plein de vêtements. J’ai fait un défilé à la maison, j’ai tout essayé : ça, ça va, ça je le prends, ça non… C’était super. J’étais très fière. J’avais presque 18 ans, 17 et demi. Doigt 2.  Pendant ces jeux, ça a été super que personne n’ait misé sur moi. Avant j’avais toujours été la favorite dans la catégorie « junior » et tout le monde attendait toujours de moi que je remporte une médaille. Le seul fait d’être là-bas était pour moi quelque chose d’extraordinaire. Je ne ressentais pas de pression de devoir prouver quelque chose, j’étais juste là à cet endroit-là. J’ai tout fait pour gagner et j’y suis arrivée, je suis devenue championne olympique. Les années suivantes ont été exceptionnellement dures pour moi, parce que quand on est champion olympique, on a d’autres exigences, les gens attendent beaucoup de vous. Un champion olympique n’a pas le droit à l’échec. »

PROCHAINES DATES

Pas de représentations à afficher pour le moment.

VOIR TOUTES LES DATES

ÉQUIPE

conception, mise en scène, scénographie Judith Depaule
dramaturgie Thomas Cepitelli
assistanat mise en scène et scénographie Pia Partum
musique Laurent Dailleau
création lumières Bruno Pocheron
régie lumières Martin Rossi
accompagnement Body Mind Centering Tamara Milla-Vigo
direction technique Tanguy Nédélec
vidéo et prise de son Mateusz Wajda
animation Marta Pajek
régie, programmation Dariusz Makaruk
construction Bartlomiej Klosek
costumes Cyprian Medard Cieśliński
avec Marie de Basquiat (rôle créé à Varsovie par Boguslawa Schubert)
et en vidéo Kamila Skolimowska, lanceuse de marteau, Marta Kalinowska, directrice de la mode à Elle – Pologne, Marie de Basquiat, Fabien Audusseau et Judith Depaule

PRODUCTION

Mabel Octobre (conventions Drac et Région Ile-de-France)
coproduction Teatr Polonia à Varsovie (Fondation Krystyna Janda)
avec le soutien de l’Ambassade de France à Varsovie, de l’Institut Français de Varsovie, du Goethe Institut de Varsovie, de Polonik, du festival Moving Closer
partenaires média radio Zet, onet.pl, Sportiva Infos, Femmes de sport et Télédebout
résidence de reprise Confluences (Paris)