Identité(s)
atelier-spectacle
lieu Centre Social Espace Torcy (Paris 18e)
période novembre 2005 à mars 2006
dans le cadre d'une collaboration avec le Centre Social Espace Torcy (Paris 18e), le Grand Parquet, l’Equipe de Développement Local de La Chapelle, et avec le soutien du Fonds Social Européen
intervenant.e.s Samuel Carneiro, Chloé Fabre, Claire Guièze, Olivier Heinry, François Parra, Emilie Rousset, Sofi Vaillant
mise en œuvre Judith Depaule, assistée de Thomas Cepitelli
participant.e.s 15 primo-arrivants âgés de 16 à 25 ans en attente de régularisation
volume horaire 3 séances hebdomadaires de 3h
restitution le 24 février 2006, auberge de la Villa Mais d’Ici à Aubervilliers
réalisation livret avec photos et textes des participants
Les ateliers ont été encadrés par des artistes professionnels qui ont participé à la création du spectacle Ce que j’ai vu et appris au Goulag au Grand Parquet et qui ont mis à la disposition des participants leur savoir-faire technique (son, vidéo, photo, animation, théâtre). En travaillant sur la question de la mémoire et de l’identité, il s’agissait, d’aider les participants à mieux se situer et à mieux connaître les autres. Les pratiques artistiques et notamment celle du théâtre leur ont permis d’avancer dans leur connaissance de la langue française et ont facilité leur intégration, leur impulsant dynamisme et cohésion et leur ouvrant un espace de liberté et de parole. Les axes principaux de l’action étaient le renforcement de la cohésion sociale et la lutte contre l’exclusion. Lors des ateliers, il a été réalisé un travail d’improvisation sur l’identité par le commentaire d’objets et d’images chers aux participants et sur la question de l’autre (« dis-moi qui tu es et je te dirai qui je suis »), un travail d’écriture sur la notion de vrai portrait (« histoires d’immigration ou rêves d’enfant d’immigrés ») et de faux portrait (« celui que je deviendrais en vivant en France »), un portrait du quartier la Chapelle/Max Dormoy (chaque participant choisissant dans ce quartier un lieu identitaire), des autoportraits dessinés animés. Les vrais portraits ont fait l’objet d’une vidéo filmée à l’aéroport de Roissy où chaque participant s’est mis en situation. Les faux portraits ont été transformés en saynètes de théâtre qui intégraient l’ensemble du groupe (« j’ai besoin des autres pour devenir, sans eux je n’existe pas »). C’est la somme de ces travaux qui a été présentée au public sous forme de spectacle incluant des projections vidéo et une bande son choisie en fonction de l’origine ethnique des participants.